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Quatre éléments clés pour bien jouer au poker
Les quatre éléments déterminants pour bien jouer au poker.
A la question ‘qu’est-ce qui est le plus important pour jouer ou non un coup au poker ?’ ; un débutant vous répondra ‘les cartes que j’ai en main’. Au contraire, un joueur professionnel vous répondra que la valeur des cartes privatives (les deux cartes que vous avez en main au Texas Hold’em no limit) est sans importance, que seul compte votre connaissance l’adversaire.
En fait, il y a quatre facteurs à prendre en compte pour faire de vous un joueur gagnant au poker :
- la sélection de votre main
- votre position dans le tour de jeu
- la hauteur des tapis
- les adversaires
C’est en considérant l’ensemble de ces facteurs que vous saurez si vous devez passer, suivre ou relancer à votre tour de jouer.
Les professionnels ne parlent que des adversaires et de la ‘lecture’ qu’ils savent en avoir, car ce facteur fait appel à la psychologie et qu’il est celui qui fait la différence entre les très bons joueurs. Mais il est bien évident qu’ils tiennent aussi compte des trois autres facteurs. Cependant, pour ces joueurs, ils sont devenus tellement évident qu’ils ne les évoquent même plus !
Autant, pour la connaissance des adversaires, il vous faudra acquérir une certaine pratique (ou un certain don), autant pour les trois autres facteurs vous pouvez rapidement acquérir des bases solides.
Voyons chacun d’entre eux plus en détails…
La sélection des mains
Si vous jouez toutes les mains, vous allez rapidement perdre toute votre bankroll.
Au Texas Hold’em, vous partez avec deux cartes cachées en main. Les autres cartes, au nombre de cinq, seront celles progressivement dévoilées sur le board, au flop, au turn et à la river. Ces deux cartes sont déterminantes.
On considère en général que dans la variante de poker ‘Texas Hold’em no limit’, un joueur jouera en moyenne 30% de ses mains. Les professionnels suggèrent en général de rester en dessous de ce chiffre. Même si certains types de joueur, comme Gus Hansen, pratiquent un jeu de type ‘loose aggressive’, c'est-à -dire en jouant fortement de nombreuses mains, ne vous y risquez pas ! Même dans ce type de jeu, ils tiennent compte des autres facteurs, comme la position ou la hauteur de tapis. Ne commencer à élargir votre jeu que lorsque vous maîtrisez la base : commencez par jouer ‘serré’ !
Dans son livre ‘Poker pro’, Phil Helmuth préconise même de ne jouer que dix mains, lors de cashgames : les paires jusqu’à 7 ainsi que As-Roi et As-Dame. Bien entendu, une fois un peu plus expérimenté, vous vous mettrez à jouer d’autres mains, comme les connecteurs assortis (deux cartes consécutives de même couleur) et bien d’autres encore.
Lorsque vous maîtriserez les trois autres facteurs, et que vous en tiendrez compte, vous verrez que vous pourrez aussi gagner avec une poubelle, comme 7-2.
En limitant vos mains de départ, vous ne jouez que les mains où la part d’incertitude entre votre force et celle des autres joueurs est réduite. Cela vous évite de perdre de nombreuses petites sommes en suivant pour finalement passer face à une plus grande relance.
Deux petits plus :
- Attention, des mains constituées de petites paires (inférieures à 10), ne sont jouables que si le flop vous est bénéfique (en général grâce à un brelan). Dans le cas contraire, ne doutez pas, passez !
- Lorsque vos adversaires vous ont classé comme joueur ‘serré’, variez votre jeu : ils auront peur lorsque vous entrerez en jeu ; profitez-en pour tentez des bluffs !
La position
Il y a trois groupes de position (on divise le nombre de joueur à la table par trois pour se positionner) :
- début de parole : petite blinde, grosse blinde, UTG (under the gun)
- milieu de parole : environ trois joueurs (les tables sont en général de 8 à 10 joueurs)
- fin de parole : bouton-2, cut-off (avant bouton) et bouton
Le principe est simple : plus vous êtes proche de la fin de parole, mieux vous êtes placé pour le coup. En effet, vous connaissez déjà les actions des autres joueurs, vous pouvez donc agir en conséquence. Vous allez passer avec moins de regrets ou au contraire, tenter des coups que vous n’auriez pu oser en premier de parole.
Par exemple, avec A-x assortis, vous pouvez passer en début de parole car il s’agit d’une main à tirage et face à n’importe quelle relance, vous n’avez plus la côte. Au contraire, en fin de parole, si plusieurs joueurs ont suivis, vous pouvez suivre (voir relancer) car si votre tirage rentre, vous allez le rentabiliser grâce au nombre de joueurs dans le coup.
Deux petits plus :
- le cas du blindeur et du surblindeur : ils sont en position favorable avant le flop et défavorable après.
- Le vol de blinde : c’est l’action de relancer avec rien en main, simplement parce que peu de joueur ne sont rentrés dans le coup avant vous, ou alors en se contentant de suivre. Une forte relance vous permet en général de faire passer tout le monde, car personne ne veut prendre le risque que vous ayez un vrai jeu.
La hauteur de tapis
Plus votre tapis est important, plus vous êtes fort, car vos jetons, ce sont vos munitions dans cette guerre.
En tant que chip leader (meneur en jetons), vous êtes craint de tous, car personne ne peut vous éliminer d’un tournoi sur un coup. Vous pouvez vous permettre de jouer à pile ou face un coup contre un autre joueur, car si l’adversaire risque son élimination, vous, vous ne risquez qu’une partie de votre tapis.
Evitez cependant de jouer plus de 10% de votre tapis sur des coups hasardeux…
Si vous êtes petit tapis, au moindre faux pas vous allez perdre un gros pourcentage de ce qu’il vous reste. Jouez serré tant que vous ne craignez pas l’élimination par l’augmentation des blindes mais entrez fortement dans un coup si vous pouvez le faire : votre objectif doit être de doubler rapidement votre tapis, car vous ne pouvez plus espérer gagner de petits pots.
Les adversaires
C’est le facteur le plus difficile à maîtriser et c’est celui qui fait la différence entre les bons joueurs
Globalement, il s’agit de votre capacité à faire une bonne ‘lecture’ de votre adversaire : va-t-il suivre si vous faite une grosse relance ? Est-il en train de bluffer ? A-t-il les nuts (le meilleur jeu) ? …
Certains points peuvent vous aider à identifier le profil de votre adversaire. Son profil, c’est sa manière de jouer ‘standard’. Même s’il sait varier son jeu, on peut distinguer, sur la durée, des comportements récurrents.
On distingue en général quatre type de joueur, que Phil Helmuth associe à des animaux :
- le chacal : c’est un joueur large et agressif : il joue beaucoup de main et fortement. Attention, il va vous relancer !
- la souris : prudente, elle joue peu de main et investit peu de jetons. Elle a probablement une bonne main, mais peut-être pouvez-vous la faire lâcher avec une relance appropriée ?
- l’éléphant : large et passif. Il joue beaucoup de mains, en se contentant de suivre : cela doit être votre cible, car il sera dans les coups même quand il n’a rien.
- Le lion : serré et agressif. Il joue peu de mains et avec de fortes relances. Il pousse donc les joueurs à ne pas combattre, à le craindre et quand le combat est maintenu, il sait à quoi s’attendre. C’est vous, non ?